Mobilisation pour revaloriser les fruits et légumes

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Malgré la « bonne nouvelle » de voir plus de fruits et de légumes dans l’assiette du Guide alimentaire canadien 2019, il n’en demeure pas moins que la grande majorité des gens n’en mangent pas assez. Quelles sont les actions que l’industrie peut poser pour changer la donne?

L’Association québécoise de la distribution des fruits et légumes (AQDFL) veut « frapper l’imaginaire » au moyen d’une offensive via la page Facebook de sa campagne J’aime les fruits et légumes. Chaque mois, une nouvelle photo illustrera le faible coût des végétaux. Celle de décembre montre que huit portions de petits pois, de clémentines et de choux de Bruxelles équivalent au prix d’un grand sac de croustilles.

« Il y a vraiment des rabais à l’année dans les fruits et légumes. Ils sont montrés du doigt quand on parle d’inflation, et pourtant, ça reste le meilleur rapport qualité/prix avec leur densité nutritive », fait valoir Sophie Perreault, présidente-directrice générale de l’AQDFL. L’organisation est également représentée par des ambassadeurs de renom : l’entraîneur Jimmy Sévigny, les nutritionnistes Julie DesGroseillers et Hubert Cormier ainsi que les blogueuses Virginie Goudreault (Blond Story) et Caroline Huard (Loounie Cuisine).

Les messages véhiculés par les porte-parole ainsi que la campagne diffusée sur les réseaux sociaux ont pour mission de valoriser la place des fruits et des légumes dans l’assiette. « S’il y a un groupe alimentaire qui peut faire un changement sur votre santé, c’est celui-là. [Les fruits et légumes] sont peu caloriques, bourrés de fibres, excellents pour la santé cardiovasculaire et remplis d’antioxydants bénéfiques pour la prévention de plein de maladies », renchérit la nutritionniste Julie DesGroseilliers.

Conserves et surgelés

Pourtant, une étude réalisée par l’AQDFL en 2018 indique que plus de la moitié des Québécois (54 %) mangent moins de cinq portions de fruits et légumes par jour. Pourquoi? Le manque d’argent et de temps est le plus grand frein à leur consommation, selon Mme DesGroseillers.

C’est pourquoi elle n’hésite pas à proposer les conserves comme solution de rechange, bien qu’elles aient encore mauvaise réputation. « On les a tellement pointées du doigt, mais il y a en plein qui sont à faible teneur en sodium ou qui n’en contiennent carrément pas », précise-t-elle. Cela dit, la nutritionniste continue de s’attaquer à l’argument économique soulevé par bien des gens. « Ce qui coûte le plus cher [dans l’assiette], c’est la viande », affirme-t-elle sans détour.

Les conserves, mais aussi les surgelés, font également partie des options mises de l’avant par la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation (FQPFLT). En collaboration avec l’AQDFL, l’organisation a véhiculé plusieurs capsules d’information via ses réseaux sociaux pour vous aider à « transformer vos idées sur les fruits et légumes prêts-à-cuisiner ».

Au lendemain du lancement du Guide alimentaire canadien, la FQPFLT a profité de l’occasion pour défaire « certaines fausses croyances » à l’égard des surgelés. « […] Nos légumes ne contiennent aucune substance additive ni aucun agent de conservation. La préparation de ceux-ci se fait dans un délai maximal de quatre heures suivant la récolte, ce qui permet de préserver leur valeur nutritive de façon optimale et constante tout au long de l’année », a affirmé l’organisation.

Par ailleurs, le leader mondial des légumes prêts à l’emploi Bonduelle estime être déjà dans la bonne voie avec ses stratégies marketing déployées avant la sortie du Guide. « Ça nous conforte dans notre positionnement actuel. On a aussi beaucoup développé la filière des légumineuses », mentionne Christian Malenfant, vice-président au marketing. Au cours des derniers mois, l’entreprise a lancé de nouveaux assortiments de légumes bonifiés de protéines végétales sous la marque Artic Gardens ainsi que des salades prêtes-à-manger.

Les moins nantis dans la mire

Quelques semaines avant le lancement du Guide alimentaire canadien, l’AQDFL a été mandatée par le ministère québécois de la Santé pour réaliser une étude touchant les gens défavorisés. Il s’agit d’un projet novateur selon l’organisation, car les messages s’adressent habituellement à la population en général. « On veut savoir ce qui résonne chez eux et ce qui les ferait changer de comportement », indique Sophie Perrault. L’étude devrait être complétée en décembre 2019.

Crédit : Josiane Desjardins, journaliste pour La Terre de Chez Nous 

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