Urban Picnik: le grand bond des petits pots

Source : Julie Roy - collaboration spéciale pour La Presse

Il y a trois ans, Marie-Anne Verstraelen a eu l'idée de mettre sur le marché des salades en pot facilement transportables. C'est ainsi qu'est né Urban Picnik. Sans le savoir, elle proposait aux consommateurs un produit qui allait s'inscrire dans la mouvance des recommandations du nouveau Guide alimentaire canadien.

De Pinterest aux rayons des magasins

Spécialiste en marketing, l'entrepreneure de 39 ans explique qu'à l'instar de bien des parents qui travaillent 40 heures par semaine, elle n'avait pas le temps de cuisiner des repas santé. Elle a vu dans cette difficulté une occasion. Après des mois de réflexion, l'idée a jailli à la suite d'une simple recherche sur Pinterest. « J'ai vu des salades en pot qui n'étaient pas commercialisées en magasin, mais plutôt vendues dans des machines distributrices. C'est ce que je voulais offrir, des repas complets composés de salades santé, mais offerts dans les magasins. »

Ayant un plan bien défini, elle tente le tout pour le tout et quitte un emploi bien rémunéré, puis s'adjoint les services de la nutritionniste Julie DesGroseillers comme consultante. Ensemble, elles conçoivent minutieusement des recettes. « Ce ne sont pas de simples salades ennuyeuses. Nous avons trouvé la bonne combinaison de textures et de goût avec des couleurs attirantes. Les pots sont transparents et les aliments sont disposés en étages. Aussitôt que vous voyez l'emballage, vous pouvez bien voir tous les ingrédients. Chez nous, il n'y a aucune cachette », explique l'entrepreneure.

Un coup de chance

Armée de sa détermination, elle réussit à obtenir un stand au Festival végane de Montréal. Un test qui lui ouvrira les portes de ses premiers clients. « Je venais d'obtenir une commande des marchés Avril. Une acheteuse de Sobeys qui accompagnait sa fille à l'événement s'est alors présentée à mon kiosque. Elle a été impressionnée par mes produits et m'a invitée à faire une présentation aux dirigeants. » Convaincante, Marie-Anne Verstraelen a ainsi réussi à mettre Urban Picnik sur les rayons des Metro et des IGA de la province.

Ce type de contrats comporte toutefois son lot de défis. Il exige une croissance rapide et, par le fait même, des capitaux importants. La femme d'affaires s'est de nouveau relevé les manches. Après plusieurs démarches auprès d'investisseurs potentiels, c'est finalement son ancien employeur qui lui permettra d'augmenter sa vitesse de croissance. En 2017, l'entreprise aménage dans une toute nouvelle usine à Sainte-Élisabeth, près de Joliette.

Aujourd'hui, les quatre salades d'Urban Picnik sont offertes dans près de 400 points de vente. L'entreprise compte 25 employés et s'est dotée d'un service de la qualité. « Nos produits sont sans agents de conservation et ont une durée de vie de 12 jours. La qualité de notre approvisionnement, qui est dans la mesure du possible local, et la chaîne de froid qui n'est jamais brisée durant le procédé de mise en pot nous permettent d'atteindre cette conservation », explique-t-elle.

Marie-Anne Verstraelen vise maintenant une incursion auprès d'autres grands acteurs comme Walmart et Costco et compte étendre ses activités en Ontario dès ce printemps.

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