Dans le cadre d’un projet pilote, cinq IGA de Sherbrooke offrent depuis jeudi des sacs réutilisables en coton et consignés. Cette intitiave a pour objectif de contribuer à réduire l’empreinte environnementale des épiceries de la chaîne.
Un projet qui s’inscrit en lien avec le bannissement définitif des sacs plastiques des supermarchés IGA le 19 mars prochain. « Étant donné qu’on retire les sacs de plastique, Sobeys voulait faire de quoi qui est significatif pour l’économie durable », explique le propriétaire du IGA Couture, René Couture, qui participe au projet pilote.
"C’est un projet pilote pour quatre mois, puis si ça fonctionne bien, ça va être déployé à la grandeur de la bannière" René Couture, propriétaire du IGA Couture
En échange de 6 $, les clients peuvent emprunter des sacs en coton puis les rapporter lors de leur prochaine visite. Une solution pratique pour ceux et celles qui oublient leurs sacs réutilisables à la maison. « Tout le monde a plein de sacs réutilisables, mais l’oublie à la maison, constate René Couture. Les gens en ont déjà 20 (à la maison). Alors c’est fort simple, on prend le sac (consigné), on paie la somme de 6 $ puis on part avec. »
Lors du prochain passage à l’épicerie, les clients pourront ensuite récupérer le montant de leur consigne en rapportant le sac. Celui-ci sera ensuite lavé, puis offert de nouveau à d’autres clients.
Un bémol
La directrice du Conseil régional de l’Environnement (CREE), Jacinthe Caron, salue la démarche, mais se questionne sur le choix du coton. « C’est une bonne idée, mentionne-t-elle d’entrée de jeu. Par contre, le coton a aussi des impacts environnementaux et pour vraiment remplacer les sacs de plastique, il faut vraiment les utiliser beaucoup. »
Elle invite la chaîne à considérer des sacs « encore plus écologiques » que ce qui est actuellement proposé, dans l’éventualité où l’offre serait étendue à l’ensemble des épiceries IGA du Québec.
Sobeys affirme que le coton provient de l’Inde, mais que les sacs sont conçus au Québec. L’entreprise n’était pas en mesure de nous préciser s’il s’agit de coton biologique ou non.
" Il faut voir ces entreprises-là comme étant en processus d’amélioration, mais faut pas les lâcher pour qu’elles deviennent véritablement des modèles de développement durable " Jacinthe Caron, directrice du CREE
Mme Caron qui est en poste depuis une dizaine d’année, se réjouit cependant du virage des entreprises privées concernant l’environnement. « L’entreprise privée a décidé de mettre la main à la pâte et leur impact est tellement important » souligne-t-elle, même si elle constate qu’il y a une part de « marketing vert ».
Source : Radio Canada