MIRABEL – Hydroserre Mirabel vient d’acquérir Les Serres Lefort de Sainte-Clotilde-de-Châteauguay, en Montérégie.
L’entreprise Les Serres Lefort avait déposé un avis de proposition à ses créanciers, le 6 décembre 2019, selon «La Terre de chez nous», parce qu’elle avait accumulé des dettes de 45 millions $.
Sylvain Terrault, président d’Hydroserre Mirabel, qui produit notamment de la laitue Boston et des laitues de spécialité en culture hydroponique en serre, a indiqué mardi par communiqué que de nombreuses discussions ont été nécessaires pour en arriver à cette acquisition.
La transaction permet la création de l’une des plus importantes entreprises agricoles au Québec, a fait savoir la compagnie.
Les Serres Lefort était jusqu’à maintenant le plus important producteur serricole sur un seul site au Québec avec 20 hectares de serres. L’entreprise a annoncé un investissement de 27 millions $ il y a près de quatre ans pour la construction de 8 hectares de serres additionnelles, comme l’avait aussi rapporté «La Terre de chez nous».
L’achat des Serres Lefort, entreprise connue pour ses concombres et ses poivrons de serre, permettra à Hydroserre Mirabel de se démarquer par la diversité de sa productivité. La transaction fait de plus en sorte de conserver la propriété québécoise de l’entreprise, comme l’avait d’ailleurs souhaité le premier ministre François Legault.
«Cette acquisition met un terme à beaucoup d’incertitudes quant au maintien du contrôle des Serres Lefort par une entreprise québécoise», a indiqué le président d’Hydroserre Mirabel, Sylvain Terrault, dans un communiqué.
«La page est maintenant tournée pour les deux parties, ainsi que pour nos fidèles équipes de travail que nous avons réunies», a-t-il poursuivi.
L’organisation Les Producteurs en serre du Québec (PSQ) a salué l’acquisition des Serres Lefort et le travail de son président jusqu’à aujourd’hui, Sylvain Lefort. «M. Lefort est un pionnier de la production biologique et il n'a certainement pas reçu tout l'appui nécessaire à son projet, a indiqué André Mousseau, président des PSQ.
«Nous lui souhaitons bonne chance pour le futur, a-t-il ajouté. On ne doit pas voir cette consolidation comme un échec, mais comme une occasion ratée de supporter un entrepreneur laissé à lui-même devant des risques élevés que présente la production biologique à grande échelle.»
Source : Journal de Montréal