L’UPA et Équiterre demandent à la Commission des recommandations audacieuses pour la protection de la santé et de notre environnement.
La commission parlementaire (CAPERN) chargée de faire le point sur l’enjeu très médiatisé des pesticides l’automne dernier rendra prochainement publiques ses recommandations au gouvernement québécois. Pour l’Union des producteurs agricoles et Équiterre, les recommandations de la CAPERN devront permettre de mettre en place une fondation solide pour une transition résolue vers une agriculture durable tant sur le plan environnemental, social, qu’économique.
Cette fondation doit, selon nous, reposer sur :
– un réinvestissement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) dans l’accompagnement des producteurs et au sein des clubs-conseils en agroenvironnement ;
– une augmentation significative des budgets dévolus à la recherche indépendante sur l’impact des pesticides, le développement de meilleures pratiques et l’identification d’alternatives efficaces et viables ;
– la mise en place d’une rétribution des biens et services environnementaux afin de reconnaître la contribution des agriculteurs et de soutenir financièrement leurs efforts, tout en faisant bénéficier l’ensemble de la société d’une contrepartie environnementale ;
– un soutien et une promotion adéquate de la production biologique, qui connaît un important essor ces dernières années et dont les retombées économiques, environnementales et sanitaires ont le potentiel de contribuer de façon significative à l’effort collectif.
Nous tenons à souligner que tous ces éléments doivent être intégrés dans une approche visant à protéger et améliorer les capacités de production des sols québécois.
Nous sommes d’avis que les solutions qui découleront des recommandations du rapport de la CAPERN devront assurer la viabilité du secteur agricole, la protection de l’environnement et la santé des Québécois. La question des pesticides est un enjeu de société qui dépasse largement les seules questions agricoles et environnementales, et soulève des défis relevant également des domaines de la santé publique, de l’éducation ou encore de la vitalité de nos régions.
L’Union des producteurs agricoles et Équiterre souhaitent par conséquent que les enjeux abordés par la Commission et les réponses attendues soient traités comme prioritaires par le présent gouvernement.
À ce titre, nos organisations demandent au gouvernement de faire preuve d’initiative et de mettre en place un comité multipartite, incluant les ministères concernés (MAPAQ, ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministère de la Santé et des Services sociaux, et ministère des Affaires municipales et de l’Habitation) et des acteurs clés de la société civile, pour suivre la mise en œuvre des recommandations de la Commission.
Source : La Presse