Suite à la récente entrée en vigueur de nouvelles exigences du gouvernement fédéral liées à la chaîne d’approvisionnement des fruits et légumes frais la question était de savoir si les expéditeurs et destinataires de ces produits soumis à des règles plus strictes allaient transmettre cette pression additionnelle sur les transporteurs.
Transport Routier a discuté de la question avec Sophie Perreault, présidente-directrice générale de l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (AQDFL). Selon elle, les entreprises de camionnage devraient ressentir peu d’impact en raison du caractère proactif de leur gestion de la propreté.
« Ce qu’on me dit du côté des transporteurs, c’est qu’ils n’ont pas eu tant de demandes [des expéditeurs] en ce sens-là parce qu’ils étaient déjà très soucieux de la salubrité et de la bonne maintenance de leurs camions », dit-elle.
Mme Perreault ajoute que les clients expéditeurs ou destinataires du secteur des fruits et légumes frais ont tout intérêt à maintenir de bonnes relations d’affaires avec leurs transporteurs. « En ce moment, il y a tellement une rareté de bonnes compagnies de transport qu’on est en très étroit partenariat avec notre transporteur, parce qu’il est très précieux », dit-elle.
Là où les nouvelles exigences fédérales pourraient se répercuter sur les entreprises de camionnage selon Mme Perreault, ce serait en matière de procédures administratives. Il est à noter que l'AQDFL a participé aux travaux de mise-à-jour des nouvelles normes fédérales.
« C’est peut-être plus au niveau de la paperasse que ça va toucher les transporteurs », dit-elle au sujet des différents documents supplémentaires que les chauffeurs devront transmettre des expéditeurs aux destinataires. Ces derniers pourraient aussi insister encore davantage sur l’apposition de sceaux sur les remorques et le respect de l’ensemble de la chaîne de froid, estime Mme Perreault.
Reste que selon sa PDG, les entreprises de camionnage membres de son association en sont « un maillon très important » puisque ce sont souvent sur elles que reposent le respect de règles telles que celles de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
« Pour nous, toutes les questions liées à la salubrité et à la fluidité du commerce sont tellement essentielles dans le cas du périssable, parce que chaque heure compte pour s’assurer d’avoir un maximum de fraîcheur et de qualité sur les tablettes. Toutes les réglementations qui favorisent cette fluidité sont les bienvenues quand elles sont sensées et applicables », déclare Mme Perreault.
Bien qu’il n’émane pas directement des nouvelles règles fédérales sur la chaîne d’approvisionnement des fruits et légumes frais, il existe un guide de bonnes pratiques qui s’adresse aux entreprises de transport. Ce document peut être téléchargé gratuitement en cliquant ici.